Vous aviez l’habitude de gérer vos rhumes en autonomie ? Attention, de nouvelles règles ont été mises en place. Depuis le 11 décembre 2024, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) exige une ordonnance en pharmacie pour se procurer 8 médicaments anti rhume.
Ordonnance désormais obligatoire pour 8 médicaments anti rhume dangereux
Huit médicaments contre le rhume passent sous ordonnance obligatoire depuis le 11 décembre 2024. La raison ? Ces traitements vasoconstricteurs contenant de la pseudoéphédrine présentent des risques.
En clair, ces médicaments peuvent provoquer des complications rares mais graves comme des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques ou des convulsions. Des effets secondaires qui semblent démesurés quand on sait qu’il s’agit juste de traiter un rhume passager. Le message de la directrice de l’ANSM Christelle Ratignier-Carbonneil vient appuyer ces propos : « On ne risque pas un AVC pour un nez bouché. » (source : franceinfo)
Désormais, pour obtenir ces médicaments, il faudra obligatoirement passer par la case médecin. Une mesure qui vise avant tout à protéger la santé des patients. « Il est essentiel que nos médecins pèsent soigneusement la balance bénéfice risque avant de prescrire ces médicaments », insiste l’ANSM.
Les médicaments anti rhume concernés par cette interdiction de vente libre sont :
- Actifed Rhume
- Actifed Rhume jour et nuit
- Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine
- Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine
- Nurofen Rhume
- Humex Rhume
- Rhinadvil Rhume Ibuprofène / Pseudoéphédrine
- Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène / Pseudoéphédrine
Ces médicaments sont souvent utilisés en hiver contre les symptômes classiques du rhume : nez bouché, écoulement nasal, maux de tête et poussées de fièvre.
Interdiction médicament anti rhum sans ordonnance : pourquoi cette mesure ?
Un point commun relie tous ces médicaments : la pseudoéphédrine. Cette molécule, désormais sous haute surveillance, pose un véritable dilemme de santé publique. D’un côté, une longue liste d’effets indésirables et de contre-indications qui ne cesse de s’allonger. De l’autre, le rhume, une maladie souvent bénigne, qui se guérit en une semaine à 10 jours.
Face à cette équation, l’ANSM a tranché : le libre accès à ces médicaments fait courir un risque injustifié pour les patients. La décision est tombée : depuis le 11 décembre 2024, la pseudoéphédrine rejoint la liste I des substances vénéneuses.
En pratique, il n’y a plus de possibilité d’obtenir ces médicaments sans avis médical. Fini donc l’automédication pour ces traitements. Chaque prise devra désormais être validée par un professionnel de santé qui évaluera si le traitement est vraiment nécessaire et sans danger pour le patient.
Des médicaments anti rhume potentiellement dangereux
À titre de sensibilisation, comment fonctionnent exactement ces médicaments ? Le principe est simple : ils contiennent un agent qui resserre les vaisseaux sanguins du nez pour vous aider à mieux respirer. Le hic ? Cette action ne se limite pas qu’au nez. Elle peut affecter d’autres vaisseaux du corps, ce qui peut mener à des complications comme l’hypertension, l’infarctus, l’AVC, des troubles digestifs ou cutanés. Certes, ces complications restent rares mais sont bien réelles. La balance bénéfice risque est alors disproportionnée quand on sait que ces médicaments ne font que masquer les symptômes, sans traiter le rhume ni accélérer sa guérison. Des alternatives plus douces existent.
Interdiction médicament anti rhum : Quels sont les objectifs de cette décision ?
Le passage sous ordonnance devrait naturellement réduire l’utilisation de ces médicaments. Après tout, peu de personnes consultent leur médecin pour un simple rhume. Mais attention, ordonnance ou pas, ces médicaments restent déconseillés. C’est pourquoi l’agence européenne du médicament maintient sa position : « Nous recommandons de ne pas utiliser ces médicaments pour traiter les symptômes du rhume. »
D’ailleurs, ce n’est pas une décision totalement nouvelle. L’ANSM s’inquiétait depuis longtemps du libre accès aux vasoconstricteurs en pharmacie. Les signaux d’alerte n’ont pas manqué : interdiction de la publicité en 2018, messages de prudence aux professionnels de santé… Fin 2023, l’agence a même formellement déconseillé leur utilisation. Un avertissement qui a eu son petit effet, avec une baisse temporaire des ventes. Mais, depuis septembre, les chiffres sont repartis à la hausse – une tendance qui a poussé l’ANSM à passer à la vitesse supérieure avec cette mesure radicale d’interdiction de vente des huit médicaments anti rhume dangereux sans ordonnance.
Impact sur votre assurance
En effet, qui dit ordonnance dit consultation médicale. Si ces médicaments étaient auparavant disponibles sans ordonnance, leur passage sous prescription signifie des frais supplémentaires : consultation chez le médecin (30 €) et prix du médicament. D’où l’importance d’avoir une bonne complémentaire santé.
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